L’imprimante 3D va Evolutionner le Monde autant qu’Internet, Je ne Suis Plus le Seul à le Dire

J’ai toujours soutenu que l’imprimante 3D allait évolutionner le monde autant qu’internet l’a fait. Et je fais bien la nuance entre révolution et évolution, même si le verbe n’existe pas : la révolution sous entend une destruction, contrairement à l’évolution, qui n’est que positive.

Aujourd’hui, en lisant le journal je m’aperçoit que je ne suis plus le seul à le dire. En effet, étant moi-même sérieusement engagé dans un projet autour de l’impression 3D, je pensais que mon avis était forcément biaisé. Or ce n’est pas le cas puisqu’un quotidien centenaire spécialiste de  l’information économique et financière vient de publier un article allant dans mon sens. Je cite

« Nous sommes bien à l’aube d’une révolution, et elle pourrait être plus importante qu’internet.« 

L’auteur fait cependant preuve de moins de tact lorsqu’il emploie le terme de révolution.

Ici, une copie de l’article en question :

Encore peu connue du grand public, l’impression 3D pourrait connaître un pic d’utilisation dans les dix prochaines années.

Le problème avec l’impression 3D n’est pas de savoir si elle va révolutionner votre business, mais quand ? Les plus affutés des gourous de 1995 n’imaginaient pas 10 % des utilisations d’internet aujourd’hui. Les plus affutés de nos gourous actuels n’imaginent pas 10 % des utilisations de l’impression 3D dans l’avenir.

Il ne se passe pas un jour sans qu’un blog un peu high-tech ne parle d’imprimante 3D, pas une semaine sans qu’un magazine généraliste ne fasse un article sur l’impression 3D et même la télévision s’y est mise. On peut photocopier des objets, imprimer tout ce que l’on veut à la maison, bientôt même imprimer des maisons, et pourquoi pas remplacer l’homme en pièces détachées en imprimant un foie, de la peau et des os… cela tient de la magie !

Alors bien sûr, si vous êtes en charge de la communication ou du marketing de votre entreprise, voici un sujet qui vous permettra d’avoir de rapides retombées, et pour pas très cher. Des médias, du buzz, de l’image, et pour rien, avec un tout petit peu d’imagination. « Oyez, oyez ! Venez voir nos belles imprimantes 3D ! ». Mais dépêchez-vous, cela risque de ne pas durer !

Un effet de mode ?

De grandes enseignes ont déjà annoncé qu’elles ajoutaient des imprimantes 3D à leur catalogue. Bon, sur le Web uniquement, car personne ne sait s’en servir dans les rayons et beaucoup de leurs employés se demandent, à raison, à quoi cela peut bien servir… Même votre facteur (dans trois bureaux de poste en France) vous propose, depuis l’année dernière, de venir imprimer un objet en 3D, ou, dans des magasins de fournitures de bureau, vous pouvez donner un fichier 3D à l’accueil et le voir s’imprimer sous vos yeux ébahis.

Le problème c’est que pour imprimer en 3D, il faut un fichier 3D, et c’est là que cela coince pour l’instant ! Ce pauvre facteur s’ennuie donc un peu et l’imprimante à l’accueil du magasin doit encore être comme neuve… Ne considérez pas pourtant que ce n’est qu’un effet de mode, mais l’effet de nouveauté étant en train de s’estomper, vous devriez vous concentrer maintenant sur l’usage ! Et il y en aura forcément un sur votre marché aussi, même si vous ne savez pas encore lequel. Nous sommes bien à l’aube d’une révolution, et elle pourrait être plus importante qu’internet.

Flashback

L’impression 3D date des années 80, et s’appelait « prototypage rapide » (ce qui, je vous l’accorde, sonnait beaucoup moins bien), dans les milieux industriels qui l’utilisaient lorsqu’elle était encore chère et complexe à utiliser. Rien de très nouveau donc, sauf que maintenant elle est simple d’accès et ne coûte presque rien.

Je vous propose un parallèle (hasardeux) avec internet dans les années 90.

Qui se souvient encore des emailings, les envois de courriers en masse (au siècle dernier donc…) ? Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans. Je vous parle des vrais courriers, avec une enveloppe et un timbre, de l’impression automatique des adresses postales qui s’opérait en fusionnant un fichier de vos clients sous Excel avec un modèle de lettre sous Word. Si vous vous souvenez, cette gymnastique demandait une certaine maîtrise qui ne la mettait pas à la portée de tout le monde.

Or aujourd’hui, depuis l’explosion d’internet et de l’email (électronique), et à cause du champ Copie Cachée, même votre coiffeur vous donne désormais de ses nouvelles chaque semaine ! C’est simple et cela ne lui coûte rien. Les plus affutés des gourous de 1995  n’imaginaient pas 10 % des utilisations d’internet aujourd’hui. Et encore, nous, les Français, avions un coup d’avance : le Minitel…

Il va se passer la même chose, soyez-en sûr, avec l’impression 3D : les plus affutés de nos gourous actuels n’imaginent pas 10 % des utilisations de l’impression 3D dans l’avenir.

C’est pour cela que vous devriez vous intéresser sérieusement à l’impression 3D, et ce dès maintenant ! Car si ce n’est pas vous qui trouvez l’usage dans votre métier, sur votre marché, c’est peut-être l’un de vos concurrents ou même une start-up dans un garage en banlieue et dans combien de temps ? 10 ans ? Seulement 5 ? Moins…

Matthieu Bruckert / Directeur Commercial

Lire la source sur les LesEchos.fr

Scanner 3D : Créer des Plans 3D à Partir d’Objets déjà Existants

le scanner 3D appareil utilisé par les designer pour numériser des objets

Longtemps confinés à des domaines précis comme celui du contrôle qualité en milieu industriel, celui du reverse engineering  ou celui des films d’animation et des jeux vidéo par exemple, le scanner 3D connait un essor fulgurant. Une des causes de cet essor est le développement de l’impression 3D.

En effet, la  maîtrise des logiciels de Conception Assistée par Ordinateur étant loin d’être diffusée à grande échelle, et les modèles 3D disponibles sur Internet restant en nombre relativement limités pour l’instant, l’utilisation d’un scanner est parfois indispensable. Par ailleurs, la technologie évolue à vitesse grand V, et les prix deviennent de plus en plus abordables.

Les scanners de référence pour l’impression 3D utilisent la technologie laser à triangulation ou la lumière structurée. Depuis quelques mois, on assiste également à un foisonnement d’applications de numérisation 3D utilisant la technologie de la première Kinect, en lumière structurée, et bientôt celle de la Kinect 2, en détection de temps de vol (Time-of-Flight).

Par ailleurs, une autre solution est prise de plus en plus au sérieux et considérée comme particulièrement prometteuse : l’utilisation d’un smartphone ou d’une tablette, grâce à des logiciels de traitement d’image. Pour l’instant, cela n’a pas vraiment dépassé le stade du développement.

Comment choisir son appareil ?

Le choix d’un scanner va dépendre d’un certain nombre de facteurs, notamment :

  •  le type d’objets à scanner : pour des visages humains par exemple, on va écarter les technologies laser qui peuvent être dangereuses. Ensuite, on va choisir l’appareil en fonction de la taille des objets qu’il peut scanner et s’orienter soit vers un appareil mobile, soit vers un scanner fixe intégrant une table tournante.
  • la résolution, c’est-à-dire le niveau de détail de l’objet à numériser
  • la précision : c’est le niveau de fidélité entre le modèle 3D et l’objet physique.
  • le besoin de numériser en couleur ou en noir & blanc et de capturer la texture d’un objet
  • la vitesse de scan, plus importante pour un visage que pour un objet statique
  • l’environnement de numérisation, et notamment la luminosité
  • le niveau de connaissances de l’utilisateur
  • et bien sûr le budget

Tout aussi important que le matériel :  le logiciel

Un scanner 3D va produire ni plus ni moins qu’un nuage de points qui ne pourra pas être interprété par une imprimante 3D tel quel. C’est un logiciel, souvent propriétaire, qui va permettre de transformer ce nuage de points en un maillage polygonal qui permettra l’impression 3D. Au final, les informations concernant la géométrie de l’objet sont stockées dans un fichier au format STL. Les logiciels permettent également l’exportation dans d’autres formats, notamment OBJ, pour être ensuite manipulés dans des logiciels de CAO.

Selon la qualité du matériel et du logiciel, cette étape, que l’on appelle le post-processing, peut être relativement longue. Elle consiste notamment à supprimer les éléments parasites de l’ensemble des prises de vue 3D, à boucher les trous, à mailler l’objet bien évidemment, et à effectuer quelques réparations du modèle 3D si nécessaire.

  • Pour moins de 1.000 €

David Starter-kit

Pour environ 450€ TTC, le Starter-kit comprend notamment une webcam HD et un module laser à ligne portatif de haute qualité. Le principe est de tenir le laser dans sa main et de diriger la ligne laser vers l’objet à scanner. Le Starter-kit peut numériser des objets de 10 à 400 mm, en couleur, avec une résolution allant jusqu’à 0,2 mm. On peut lui reprocher une certaine lenteur d’acquisition des données, mais à ce prix, cela reste acceptable.

3D Systems Sense

le modèle 3d systems sense un bon outil de scanographie

Particulièrement compact, mobile et facile d’utilisation, le scanner de 3D Systems, leader mondial de l’impression 3D, permet de numériser des objets de tailles différentes, de la petite tasse à café jusqu’à une personne entière, rapidement. Son prix est d’environ 500€ TTC. Sa résolution relativement limitée conviendra cependant à de nombreuses applications. Enfin, ce modèle est résolument tourné vers le grand public, grâce à des fonctionnalités comme la reconnaissance automatique d’objets, qui permet de différencier l’objet dans un arrière-plan encombré, et son intégration avec le logiciel de traitement 3D Cubify Sculpt. Le Sense est réellement le symbole de la démocratisation de la numérisation et de l’impression en trois dimensions, aux côtés bien sûr des scanners de type Kinect.

  • De 1000 à 5000 €

CADScan Cubik

Dans la gamme de prix supérieure, environ 1.000 € TTC, le Cubik est un modèle de bureau aux performances remarquables : une résolution et une précision professionnelles allant jusqu’à 0,05 mm (50 microns), une numérisation en couleur, rapide et simple, d’objets ayant un diamètre et une hauteur maximum de 220 mm. Comprenant une table tournante automatique et un logiciel de traitement 3D puissant, ce scanner simplifie la numérisation des objets. Problème : il semble être difficile de le trouver sur le marché, suite à des ruptures de stock.

Makerbot Digitizer

Avec la ferme volonté de maîtriser l’ensemble du workflow de l’impression tridimensionnelle, Makerbot, racheté par Stratasys, s’est lancé dans la numérisation 3D en 2013, avec la sortie du Digitizer. Ce modèle aux performances honorables (résolution allant jusqu’à 0,5 mm et précision allant jusqu’à 2 mm), ne suscite pas que des avis positifs : la nécessité de le recalibrer fréquemment (tous les 20 scans selon Makerbot, mais plus probablement tous les 10 ou 15), et surtout la sensibilité du scanner et les exigences en termes de luminosité, de brillance et de reflets des objets scannés, en font un outil parfois frustrant. Heureusement, la version 2.4 du logiciel Makerware offre un mode Multiscan qui permet d’obtenir un fichier acceptable en 3 numérisations de 9 à 10 minutes chacune, pour des objets dont la taille est inférieure à un cylindre de 203×203 mm. On attendait cependant mieux pour un scanner dont le prix est d’environ 1.500 € TTC.

David Structured Light 3D Scanner SLS 1

Pour environ 1.800 € , le scanner à lumière structurée de David, fabricant allemand, offre des possibilités et des performances plus qu’intéressantes. La taille des objets que l’on peut scanner va jusqu’à 500 mm, la résolution et la précision se montent à 0,1% de la taille de l’objet (jusqu’à 0,05 mm), et un scan ne dure qu’environ 2 à 4 secondes. Un point faible cependant : le temps d’installation de tout le matériel (caméra, vidéoprojecteur, câbles de connexion) et la relative complexité des opérations. A l’évidence, ce ne sera pas le scanner de M. Tout-le-Monde mais plutôt celui réservé aux geeks.

NextEngine 3D Scanner HD

obtenir des données avec le balayage à faisceau de rayon x

Ce scanner fixe, de la taille d’une boite de céréales, offre une résolution et une précision correctes, de l’ordre de 0,2 mm. Equipé de 2×4 lasers, plus rapide que son prédécesseur le SD, le scanner HD effectue un scan en 1 minute 30 environ. Il est simple à installer et à utiliser, notamment grâce au logiciel fourni StudioScan HD, et à la compatibilité avec SolidWorks. Fourni avec une table tournante et divers accessoires, NextEngine qui est de très bonne qualité de fabrication, coûte environ 2.300 €.

Pour une utilisation plus intensive et plus exigeante, il est possible de choisir le logiciel HD PRO, qui permet de doubler la vitesse de traitement, de scanner des objets de plus de 75 cm, en obtenant un nombre de points 4 fois supérieur. Le supplément coûte 700 $. On peut regretter que la fonctionnalité de numérisation de gros objets ne soit pas inclue dans le logiciel de base.

  • Plus de 5000 €

L’objectif de cette rubrique n’est pas d’être exhaustif, mais de présenter quelques exemples de scanners 3D professionnels. En effet, il en existe une vaste gamme d’appareils et dont les prix peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros, voire plus.

3D Digital Corp. eScan 2.0

3D Digital Corp

Avec son apparence trompeuse de vidéoprojecteur, l’eScan 2.0 offre, pour un prix somme toute raisonnable (environ 6.000 € HT), une résolution et une précision excellente. En version de base, le scanner offre une surface de scan limitée à 150×100 mm, mais peut numériser avec une résolution de 0,05 mm en 30 secondes (7 secondes par scan pour la résolution la moins élevées). Dans sa version étendue, la surface de scan est étendue à 300×250 mm, et la résolution passe à 0,1 mm. Scanner des objets plus grands est possible, en numérisant les différentes parties de l’objet, puis en utilisant les capacités d’alignement automatique des scans qu’offre le logiciel. En résumé, Digital Corp est un excellent choix pour ceux qui ont besoin d’une forte résolution et d’une excellente précision (30 à 70 microns), et qui veulent numériser des objets de petite ou moyenne taille.

Artec Spider

D’un prix avoisinant les 16.000 €, le scanner 3D portatif Artec Spider a été spécialement conçu pour les utilisations nécessitant une résolution (0,1 mm) et une précision (0,03 mm) importante, tout en fonctionnant de manière rapide et simple. Ne nécessitant pas de calibrage ni de marqueur, le Spider est équipé de nombreuses caméras qui prennent des clichés et puis les alignent pour finaliser le modèle 3D. Cette technologie permet entre autres de détecter les angles aigus et les parois fines. Outre ses performances de numérisation, notamment en terme de texture et de couleur, le scanner présente l’avantage de fonctionner sur batterie avec une bonne autonomie.

2014, une année charnière pour la numérisation 3D

de nouveaux appareils de tomodensitométrie pour l'imagerie 3D

2014 devrait être une année incroyablement riche pour la numérisation 3D, autant par la diffusion à plus grande échelle des scanners de bureau et des scanners mobiles, et donc de leur baisse de prix, que par l’arrivée massive de scanners à base de Kinect ou d’applications utilisant les fonctionnalités des smartphones et des tablettes. Dans les scanners attendus à moins de 1.000€, on trouvera l’Occipital Structure Sensor (base Kinect), le Robocular LLC Mini Scanner et le Matterform Photon 3D Scanner.

On commence à voir apparaître également des scanners multifonctions, qui reproduisent donc le concept à succès de l’impression 2D en intégrant imprimante 3D et scanner 3D. Vu les changements technologiques majeurs qui se produisent depuis quelques années dans les deux domaines, impression et numérisation, je ne suis pas persuadé que cela représente un avantage pour l’instant de cumuler les 2 fonctions en un seul appareil. Mais on pourra tout de même regarder avec intérêt l’arrivée du FABTotum Personal Fabricator et du Radiant Lionhead Bunny

  • Zeus : une imprimante 3D et un scanner

AIO Robotics a dévoilé son imprimante 3D Zeus, un modèle polyvalent combinant impression 3D et scan.

  • Da Vinci 1.0 et 2.0 AiO

XYZPrinting propose désormais les versions améliorées de ses Da Vinci 1.0 et 2.0, deux modèles avec scanner intégré.

  • Un scanner 3D portatif

3D Systems présente iSense, un scanner 3D clipsable sur votre tablette.

  • Scannez avec votre téléphone

Microsoft développe une application pour smartphone afin de scanner objets et images.

Merci à PrixImprimantes3D pour l’article.

40 Banques de Plans 3D gratuits, Tous les Sites pour Trouver des Plans d’Objets

Pour imprimer en 3D, utiliser une découpeuse laser ou créer toute sorte d’objet avec toute sorte de machine, il n’est pas forcément nécessaire de savoir faire un plan. Ce tableau référence les 40 sites qu’on appelle « Banque de plans 3D », ce sont comme des bibliothèque où l’on peut se servir gratuitement et trouver des objets en vue de les fabriquer soi-même :

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Merci à MakingSociety pour leur participation à l’élaboration de cette liste.

Les Différents Procédés de Fabrication de l’Impression 3D

Aujourd’hui, pour produire des objets de façon industrielle, on utilise des procédés de soustraction, c’est-à-dire que l’on enlève de la matière, par fraisage ou découpe, par exemple. L’impression 3D propose l’inverse, à savoir l’ajout de couches de matière successives. Pour ce faire, de nombreuses solutions existent, voici les principales :

Le dépôt de filament fondu

Plus connue sous l’acronyme FDM (Fused Deposition Modeling), cette méthode a vu le jour il y a une trentaine d’années grâce à S. Scott Crump, cofondateur de la société Stratasys qui a racheté MakerBot Industries en 2013. FDM étant une marque déposée, d’autres appellations sont utilisées, par exemple Fused Filament Fabrication, utilisé dans la communauté RepRap sous licence libre.

Il s’agit du procédé utilisé par une écrasante majorité d’imprimantes 3D dites personnelles. Son principe de fonctionnement est simple : un matériau, souvent présenté sous forme de bobine, passe à travers une buse d’extrusion chauffée entre 170 et 260°C. Il fond et se dépose sur un support par couches dont la finesse varie en fonction du matériel et des réglages (0,02 mm en moyenne). Une fois la première couche terminée, le plateau d’impression descend pour recevoir la seconde et ainsi de suite.

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Source : edurobot.ch

Le plateau d’impression peut être chauffé pour pallier la déformation due au choc thermique subi par le plastique, en effet, celui-ci passe de plus de 200°C à la température ambiante quasi instantanément. On peut également trouver des imprimantes FDM dotées de 2 buses d’extrusion. Cela permet entre autres d’imprimer un objet dans deux couleurs différentes ou deux matériaux différents.

En plus d’être très abordable — comparée aux autres procédés — la FDM permet d’utiliser une grande variété de matériaux et de couleurs.

La stéréolithographie (SLA)

Il s’agit de la première technologie d’impression 3D, apparue en 1986 et mise au point par 3D Systems.

Ici, point de buse ni de fil de plastique, mais un laser ultra-violet et un bac de photopolymère liquide. Comme le système à dépôt de filament, ce procédé imprime couche par couche. Le laser frappe le liquide qui se solidifie sous l’effet des ultra-violets. Un plateau immergé dans le bac supporte le matériau ainsi solidifié et descend, comme pour la FDM, pour passer d’une couche à la suivante.

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Une fois l’impression terminée, il faut rincer l’objet pour le débarrasser des restes de photopolymère avec un solvant. L’objet est ensuite passé au four pour le solidifier. Une contrainte qui s’ajoute à la relative lenteur du procédé.

Les matériaux utilisables restent assez peu nombreux et malgré la grande précision offerte par la SLA, cette technique délivre des objets relativement fragiles. Elle se limite donc à du prototypage plutôt qu’à la production d’objets.

Le frittage laser (SLS)

À l’instar de la SLA, le procédé SLS utilise un laser. En revanche, la différence se situe au niveau du matériau, qui n’est plus liquide, mais sous forme de poudre de plastique, de céramique, de verre ou de métal ; pour ce dernier, on parle de DMLS (Direct Metal Laser Sintering).

Là aussi, on trouve un bac qui contient le matériau (la poudre), mais c’est un rouleau qui vient déposer une fine couche (0,1 mm) sur la plateforme d’impression. Le laser entre alors en action pour solidifier la première couche, puis l’opération se répète pour chaque couche. Une fois le processus terminé, on retire l’objet puis on le débarrasse des restes de poudre non fusionnée.

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L’avantage de cette technologie est qu’il y a très peu de déchet et que la poudre non fusionnée peut être réutilisée par la suite. En revanche, le SLS demande une poudre aux grains homogènes et un réglage très précis du laser.

Le procédé PolyJet

Breveté par la société Objet en 1999, le procédé dit PolyJet s’appuie sur la photopolymérisation, tout comme le SLA. Ici, des jets de matériau sont projetés sur le support d’impression. Ceux-ci correspondent là encore aux couches définies par le logiciel d’impression. Après chaque jet, le polymère est solidifié grâce à un rayon UV.

PolyJet Process

Avantage certain de cette technologie, elle ne nécessite pas de post-traitement, comme le ponçage ou le rinçage. Il est également possible d’adjoindre au matériau d’impression un deuxième matériau de support qui se dissout dans l’eau.

Le procédé DLP

Développé pour des travaux nécessitant une grande précision, comme la bijouterie ou la fabrication de prothèses, le procédé DLP s’appuie sur la même technologie que celle qui est embarquée dans bon nombre de vidéoprojecteurs.

Le principe est similaire à la SLA, dans le sens où la lumière est utilisée pour solidifier un polymère liquide. Une puce composée d’une matrice de miroirs orientables — parfois plusieurs millions — réfléchit une lumière UV et projette une sorte d’image correspondant à la forme de la couche à imprimer. Cette lumière vient donc frapper le polymère qui se trouve dans un bac pour le solidifier. Le traitement se fait couche par couche, comme dans le cas du SLA.

Process

L’avantage du procédé DLP sur la stéréolithographie est sans conteste la rapidité. En effet, une couche peut être solidifiée à chaque projection de lumière. Seul un déplacement vertical de la plateforme est nécessaire.

Merci à LesNumériques pour cet article.

Retrouvez également la définition des différents procédés dans le Lexique du Bricoleur Moderne.

Imprimer des maisons en 3D !

Il est désormais possible de s’imprimer sa maison en 3D. Pour se faire, ce n’est pas compliqué : prenez une imprimante 3D FDM normale, agrandissez la jusqu’à la taille d’une grue, remplacez le plastique par du ciment et du béton et le tour est joué :

Si l’évènement en Chine a de quoi surprendre, ce n’est cependant pas une première pour le domaine. En effet d’autres projets du même acabit sont actuellement en phase de finalisation ou de test comme l’imprimante de Berkoh Khoshnevis, en provenance de l’Université de Californie. Cette dernière permet, par exemple, de réaliser une maison entière en 24 heures. Autre exemple, le Canal House de DUS Architects, à Amsterdam. En mars dernier, la société Dus Architects a laissé l’impression en 3D de la première « Canal House », maison de bordure de canal typiquement néerlandaise. L’édifice est élaboré par des briques en plastiques assemblées les unes aux autres et l’ensemble disposera de 13 chambres. la maison sera finalisée au bout de trois ans. Pendant le temps de la construction, la maison devient une véritable attraction, visible par le public. Des constructions sur la Terre ou dans l’espace, des objets de la vie de tous les jours et même de l’alimentation : plus rien ne semble empêcher l’impression 3D d’emprunter le chemin du succès, un succès réel construit par cette technologie jour après jour.

Merci à Maxisciences.com pour l’aricle.

Algues et Imprimantes 3D, passer du Déchet à la Matière Première

Imprimeur numérique sur un bio matériau à base d’algues :

Le PVC, c’est dépassé, voici un slogan qui ne laisse pas de marbre. Pour avoir cru depuis presque 10 ans à l’avènement de ressources durables pour fabriquer ses panneaux, AD’HOC MEDIA a réussi le double pari de pouvoir imprimer avec des encres libres de tout dérivé de pétrole sur un matériau à base d’algues. Un procédé révolutionnaire 100% naturel qui permet d’imprimer sur un matériau   vertueux.

LE MATERIAU :

Algoblend est un matériau produit par la société bretonne Algopack (ST MALO) détentrice de plusieurs brevets mondiaux. Considéré comme une alternative au PVC, ce matériau a nécessité 10 ans de R&D avant d’arriver à une matière propre à la commercialisation. Utilisé dans l’injection, le packaging, l’emballage, le jouet, ce matériau a séduit Ad’Hoc Media qui développe aujourd’hui une gamme exclusive de panneaux de signalétique (exposition, signalétique intérieure).

AVANTAGES DU PRODUIT :

1) UN MATERIAU NON PETRO SOURCE : L’ALGUE

  • L’algue est issue de la culture ou de la récolte dite de bord
  • Elle ne dégage pas de déchets polluants lors de sa fabrication ni de sa destruction

2) RESPECT DE LA BIO DIVERSITE

  1. Pas de pesticides, pas d’engrais, pas de fertilisants
  2. Pas d’empiètement du foncier agricole
  3. Consommatrice de CO² les algues libèrent de l’oxygène, favorisant le développement du plancton, indispensable à la chaîne alimentaire

3) FIN DE VIE PROPRE

  • Recyclage pour l’Algoblend (déchets récupérés pour un 2ème cycle de fabrication)

4) UN MATERIAU NEUTRE ET SAIN

  • Zéro phtalates
  • Zéro dérivés de phénol (biphénole en cours d’interdiction en France)
  • L’Algoblend a la norme Jouets et Puériculture EN 71

Copié depuis le site Algopack

Liste des Imprimantes 3D Métal

Il est possible d’imprimer des objets directement en métal. Voici une liste des imprimantes 3D capable de créer des pièces directement en métal :

  • EOS (Allemagne)
    Concept Laser (Allemagne)
    Sciaky (USA)
    Renishaw (Grande-Bretagne)
    Xi’an BLT (Chine)
    3D Systems(USA)
    Arcam (Suède)
    Exone (USA)
    Voxeljet (Allemagne)
    DM3D (USA)
    Wuhan Bin Hu (Chine)
    Hunan (Chine)

Merci à Kitty Wang (LinkedIn) pour cette liste.

Vivre sur la Lune sera possible grâce à l’impression 3D

Jusqu’à présent, la seule chose qui nous empêchait de construire des bases lunaires était que nous ne pouvions pas apporter suffisamment de brique et de ciment dans nos fusées spatiales. Les convois exceptionnels étant déjà difficiles à déplacer sur nos routes, imaginez la galère dans l’espace !

Alors plutôt que d’embarquer notre propre matériel, autant utiliser les ressources déjà sur place : du sable.

C’est l’idée d’Enrico Dini, l’Italien à l’origine de l’imprimante 3D fonctionnant avec du sable :

Grâce à cette solution, nous n’avons plus qu’à embarquer notre imprimante 3D à sable sur la Lune, elle-même essentiellement constituée de sable pour construire des maisons !

Malheureusement, nous allons être obligés d’adapter notre belle langue de Molière : demander la Lune n’aura plus rien d’inaccessible.

 

 

La Fabrique Collaborative